Recréé en 1946, les unités du 4e Etranger prennent part à la campagne de Madagascar (1947-51), à la guerre d’Indochine (1949), aux opérations au Maroc (1955-56) et à la guerre d’Algérie (1957-62). En 1964, le régiment est dissous. En 1980, son numéro, son histoire et ses traditions sont repris par le régiment d’instruction de la Légion à Castelnaudary.
Introduction
Face aux attaques contre ses ressortissants et aux raids menés par les rebelles marocains dans les confins algéro-marocains, la France décide d’intervenir au Maroc en 1907. Les légionnaires constituent une force importante parmi les troupes d’intervention. La pacification du pays commence. En 1912, le Maroc devient un protectorat français.
Pendant la Première Guerre mondiale (1914-18), plusieurs bataillons et compagnies montées de la Légion étrangère sillonnent le Maroc pour défendre les territoires déjà pacifiés. La tâche est difficile car les rebelles, armés par des étrangers, sont encouragés par le départ d’un grand nombre de troupes françaises pour le théâtre européen.
Après la fin de la grande guerre, ces bataillons et compagnies montées, épuisés par les combats et le manque d’hommes, deviennent autonomes et poursuivent leur tâche.
Néanmoins, devant l’afflux important de volontaires étrangers en provenance d’Europe, ravagée par le récent conflit, et compte tenu des défis géopolitiques à venir pour la France, il est suggéré de réorganiser et d’étendre la Légion étrangère, considérablement réduite. Ainsi, entre la fin de l’année 1920 et le début de 1921, les deux anciens régiments d’Algérie, très affaiblis par les besoins de la guerre, sont reconstitués ; dans le même temps, trois nouveaux régiments sont créés au Maroc et en Tunisie.
Création du 4e Régiment Etranger
Le 4e Régiment Etranger (4e RE) est créé le 15 novembre 1920, par décision du ministère de la Guerre en date du 30 septembre, qui visait à réunir les différents bataillons autonomes de la Légion restés au Maroc pendant et après la Première Guerre mondiale. L’une des compagnies montées est également rattachée au nouveau régiment.
Surnommé le « Régiment du Maroc » et stationné à Meknès, au nord du pays, il comprend 78 officiers, 197 sous-officiers et 3 384 légionnaires, soit 3 659 hommes au total. (A titre de comparaison, dans les années 2020, un régiment d’infanterie de la Légion étrangère compte environ 1 300 hommes).
Quelques mois plus tard, au début de l’année 1921, le régiment est remplacé à Meknès par le 2e Régiment étranger (2e RE) nouvellement reconstitué, qui réintègre dans ses rangs le 4e bataillon du 4e RE (en fait, son ancien 6e bataillon). La portion centrale du 4e RE s’installe donc à Marrakech, à environ 500 km au sud-ouest.
Composition du 4e RE en novembre 1920
- Etat-major + compagnie hors rang (CHR) à Meknès
- 1er bataillon (l’ex-1er bataillon du 1er RE) à Benni Mellal : Cba Lambert
- 2e bataillon (l’ex-2e bataillon du 1er RE) à Marrakech : Cba Astraud
- 3e bataillon (l’ex-6e bataillon du 1er RE) à Bou Denib : Cba de Corta
- 4e bataillon (l’ex-6e bataillon du 2e RE) à Meknès et Ain Leuh : ??
- 1re compagnie montée (l’ex-1re cie montée du 1er RE) à Bou Denib : ??
4e Etranger au Levant de 1921 à 1926
En 1920, un mandat établi par la Société des Nations permet à la France d’administrer la Syrie et le Liban au Levant (vaste région du Moyen-Orient). Ces pays appartenaient à l’ancien Empire ottoman et ont été occupés après la Première Guerre mondiale.
Pour participer à la pacification de ces territoires jusqu’alors inconnus des légionnaires, un nouveau 4e bataillon du 4e RE est créé en février 1921 à Saïda, en Algérie, qui fut pendant des décennies la principale garnison du 2e Etranger. Le bataillon, aux ordres du commandant Salvat, débarque au Levant un mois plus tard. En septembre, il y est renforcé par le commandant Goepfert et son 5e bataillon, également organisée à Saïda.
Ces deux bataillons autonomes, formant corps, ne sont rattachés au 4e Régiment étranger que pour des raisons administratives et ne connaîtront jamais le Maroc. Ils sont composés chacun de trois compagnies d’infanterie, d’une compagnie de mitrailleuses et d’une compagnie montée sur mulets. Fin 1924, le 4e bataillon rentre en Algérie après avoir passé près de quatre ans en Syrie où il a maintenu l’ordre, effectué des patrouilles et construit des routes, des ponts et des postes militaires. De retour en Algérie, il est dissous ; ses hommes forment le 7e bataillon du 1er REI pour participer aux opérations au Maroc à partir de 1925.
Le 5e bataillon reste au Levant pour faire honneur au régiment et à la Légion lors de la révolte druze (1925-27), notamment lors de la bataille de Messifré en septembre 1925. Après la fin de la révolte, il quitte son régiment d’origine et devient le 8e bataillon du 1er REI, dont les compagnies sont réparties en Syrie et au Liban. Pour en savoir plus, voir La Légion étrangère en Syrie et au Liban : 1921 – 1939.
Pacification du Maroc de 1921 à 1934
Pendant ce temps, au Maroc, les trois bataillons du 4e Régiment étranger poursuivent la pacification du pays. Jusqu’en 1924, ils opèrent dans la partie occidentale du Moyen Atlas. Simultanément, la compagnie montée assurent le maintien de l’ordre, le ravitaillement des avant-postes et l’escorte des convois dans la région de Bou Denib, à l’est du Maroc.
Pour libérer de nouveaux territoires, les bataillons s’intègrent aux groupes mobiles. Les légionnaires passent de longues semaines en colonne avant de rejoindre leur garnison pour un bref repos. Soldats et bâtisseurs, ils participent également à la construction des avant-postes, des blockhaus, des routes et des ponts. Pendant les froids hivers marocains, les hommes séjournent à leurs postes (avancés).
En juin 1922, en raison d’un décret prescrivant la formation officielle du 1er REC (régiment de cavalerie), la dénomination des régiments d’infanterie de la Légion change. Le 4e RE devient donc le 4e REI.
Le 11 novembre de la même année, le régiment reçoit son drapeau.
De 1925 à 1926, deux bataillons du 4e REI (1er et 2e) participent à la guerre du Rif dans le nord du Maroc, au nord de la ville de Taza. En 1921, les tribus berbères du Rif se révoltent contre le protectorat espagnol au Maroc (instauré en 1912 par la convention franco-espagnole). Après une période de neutralité, la France se joint à l’Espagne fin 1924 pour combattre les Rifains et leur chef, Abd el-Krim. L’ennemi est bien organisé, bien armé et très combatif. Mais finalement, fin mai 1926, l’alliance franco-espagnole force les Rifains à capituler. Plusieurs unités de différents régiments de la Légion étrangère participent à cette guerre aux côtés de la Légion espagnole.
Pour l’héroïsme de ses hommes, le 2e bataillon du 4e REI obtient une citation à l’ordre de l’armée. La compagnie montée a également participé à la guerre, en 1925, et s’est distinguée à Rihana.
Le 24 août 1926, un élément du génie militaire voit le jour au sein du 4e REI : la Compagnie des sapeurs-pionniers (CSP). Les sapeurs-pionniers sont surtout occupés à construire des routes, comme celle de Marrakech à Ouarzazate, par le col du Tizi n’Tichka. Il s’agissait d’un ouvrage extraordinaire de près de 220 km de long.
A partir de 1927, les légionnaires du 4e Etranger opèrent dans le sud du pays. Ils participent activement à la pénétration et à l’occupation du reste du Haut Atlas et de l’Anti-Atlas. Implantés à Marrakech, Ouarzazate et Agadir, les trois bataillons traversent la zone méconnue en direction de la Mauritanie et du Sahara. En ce qui concerne la compagnie montée, alors installée à Kerrando (près de Ksar es-Souk), dans l’est du Maroc, elle protège les convois militaires qui ravitaillent les avant-postes dans le Tafilalet, une région encore dangereuse à l’époque, située au sud du Haut Atlas. En plus de ces tâches, les unités du 4e REI continuent à construire de routes, des postes, des blockhaus et des aérodromes afin de faciliter l’acheminement du matériel et des troupes et d’accélérer ainsi la pacification du pays.
En avril 1931, à Sidi-bel-Abbès (alors maison-mère de la Légion étrangère en Algérie), un détachement du 4e REI participe aux festivités commémorant le 100e anniversaire de la Légion. Les légionnaires du 4e REI s’y distinguent par leurs képis rouges, portés uniquement par ce régiment à l’époque.
L’année 1932 voit la reprise de l’offensive française. Aussi, outre l’infanterie, les troupes montées et le génie, une nouvelle composante de l’armée vient compléter le régiment : la Batterie de marche, unité d’artillerie mise sur pied le 15 mai 1932, à Ouarzazate. Elle est équipée de quatre canons de 75 modèle 1897, transportés par des camions.
En février 1933, les légionnaires des cinq régiments de la Légion qui se trouvent en Afrique du Nord participent aux durs combats du Djebel Sagho (dont la bataille de Bou Gafer en 1933), un massif situé dans la partie orientale de l’Anti-Atlas, dans le sud-ouest du Maroc. Il servait de dernier refuge aux irréductibles tribus berbères. La batterie de marche du 4e REI y prend part, ainsi que les 1er et 3e bataillons.
De juin à septembre se déroulent les dernières grandes opérations menées contre les dissidents marocains dans le Haut Atlas : la conquête du Djebel Baddou. Cette montagne est occupée par les derniers éléments insurgés qui ont brisé l’encerclement de Bou Gafer. Les bataillons du 4e Régiment étranger, déjà regroupés, y participent, ainsi que la batterie.
Entre-temps, le 15 avril 1933, la Compagnie montée du 4e REI est partiellement motorisée et devient la Compagnie montée automobile (CMA/4), commandée par le capitaine Gaultier, futur « père » de la Légion. Dans l’extrême sud du Maroc, au début de l’année 1934, son unité participe à la campagne de l’Anti-Atlas aux côtés d’autres unités motorisées de la Légion. Cette campagne voit la première opération entièrement motorisée de l’armée française, dirigée par le colonel Trinquet. La CSP et la batterie du 4e REI l’appuient. Cette opération remarquable et rapide a conclu avec succès, en mars, les vingt-sept années de pacification du Maroc par la France, à laquelle les légionnaires ont participé dès le tout début.
Au Maroc et au Levant, entre 1920 et 1934, le 4e Régiment étranger compte 6 officiers, 23 sous-officiers et 192 caporaux et légionnaires tués à l’ennemi au champ d’honneur.
4e Etranger au Maroc de 1934 à 1940
La période de la mi-1934 à la mi-1939, marquée par une paix totale dans tout le Maroc, est consacrée aux travaux de toutes sortes, à l’instruction, aux manœuvres, aux patrouilles, et à la consolidation des unités et des cantonnements du régiment. Cinq années sans combat pour les légionnaires, une époque très rare.
Au sud, la CMA/4 se scinde en deux parties. L’une construit le poste de Foum El Hassan (sa nouvelle garnison), tandis que l’autre participe à la construction du poste de Tindouf, situé à l’extrême ouest de l’Algérie, près de la frontière avec la Mauritanie. Un détachement de la compagnie y fait encore des rotations (jusqu’en 1940) pour maintenir l’ordre dans la région et effectuer des patrouilles jusqu’à Fort Trinquet en Mauritanie voisine, en Afrique-Occidentale française (AOF). C’est une mission tout à fait unique pour une unité de la Légion à l’époque.
Quant à la CSP, elle se transforme en une grande entreprise de travaux routiers qui produit près de 100 km de routes par an. A certains moments, jusqu’à 1 000 travailleurs civils sont sous sa responsabilité.
Les hommes du 4e REI ont également prouvé leur savoir-faire lors de la transformation du port d’Agadir et de l’irrigation de la vallée du Souss.
Une station de ski pour le régiment est créée à Oukaimeden dans les montagnes de l’Atlas. Elle permet l’entraînement d’une nouvelle section de combat en montagne, celle des éclaireurs-skieurs.
Composition du 4e RE en 1935 :
- Etat-major et CHR : Marrakech
- 1er bataillon : Marrakech
- 2e bataillon : Ouarzazate
- 3e bataillon : Agadir
- Compagnie montée automobile (CMA) : Foum El Hassan
- Compagnie de sapeurs-pionniers (CSP) : Marrakech
- Batterie de marche : Ouarzazate
Cependant, cette période de paix ne durera pas. En septembre 1939, la guerre éclate en Europe et la mobilisation commence. La CSP est dissoute. Des détachements sont formés au sein des bataillons pour être envoyés en Europe. Près de 500 légionnaires du 4e Etranger constituent, en métropole, le noyau des deux nouveaux régiments : le 11e REI et le 12e REI. Trois compagnies de volontaires du 4e REI participent à la formation de la 13e Demi-brigade pour la campagne de Norvège. Enfin, un détachement a été envoyé au Levant pour renforcer le 6e REI.
Au Maroc, le 4e REI, réduit à l’essentiel, poursuit ses missions. Ses artilleurs, qui sont devenus la Batterie portée à la fin de 1939, s’installent à Port Lyautey (aujourd’hui Kénitra) pour défendre la côte atlantique. Ils sont renforcés par deux autres batteries d’artillerie rattachées au 4e REI.
Malheureusement, la victoire de l’Allemagne lors de la bataille de France en 1940 a entraîné une occupation allemande partielle du pays et une politique de collaboration adoptée par le nouveau gouvernement français. Il s’ensuit une réorganisation et une réduction importantes de l’armée française, y compris de la Légion étrangère et du régiment lui-même. Le 15 novembre 1940, le 4e REI, désormais sous les ordres du lieutenant-colonel Gentis, avait cessé d’exister vingt ans jour pour jour après sa création.
Toujours implanté à Marrakech, le régiment devient le lendemain un nouveau 2e REI. Il est complété par des éléments de ce dernier, administrativement dissous à la même date. Les légionnaires du 1er bataillon vont porter le chiffre « 4 » sur leur écusson de bras pour conserver les traditions du « Régiment du Maroc ».
4e DBLE au Sénégal de 1941 à 1943
Au milieu de l’année 1941, la campagne de Syrie se déroule au Levant entre les forces britanniques, finalement victorieuses, et les défenseurs français, dont le 6e REI de la Légion. Pour faire de la place aux légionnaires survivants qui reviennent du Levant pour servir en Afrique du Nord, une demi-brigade (à deux bataillons) est constituée en Algérie et envoyée en renfort des troupes françaises au Sénégal en AOF. Ce pays a déjà connu une tentative d’invasion par les Britanniques, qui s’est soldée par un échec, et se prépare à une autre.
Créée le 16 août 1941, la nouvelle unité débarque au Sénégal dans le courant du mois et devient bientôt la 4e Demi-brigade de Légion étrangère (4e DBLE). Le lieutenant-colonel Auguste Gentis, dernier commandant du 4e REI, en prend le commandement. La demi-brigade reçoit l’ancien drapeau du même régiment et est considérée comme son héritière. Avec le PC et le 2e bataillon installés à Saint-Louis (alors capitale de l’AOF et du Sénégal) et le 1er bataillon à Dakar-Bango, la 4e DBLE s’occupe surtout de l’aménagement de ses installations, de l’instruction et des manœuvres.
Pour éviter la monotonie du service dans le Sénégal relativement calme, et pour améliorer la cohésion des troupes, des tournées de brousse à pied de deux à trois semaines ont été organisées pour les sections dans ce territoire désertique au climat rigoureux.
Pendant ce temps, une compagnie de sapeurs-pionniers (formée au Maroc au sein du nouveau 2e REI) a complété la 4e DBLE en septembre. Unité un peu mystique, à peine connue, avec ses détachements basés à Kéllé, Rosso, et même en Mauritanie, à Nouakchott, la CSP a notamment pour mission d’améliorer la route impériale reliant l’Algérie au Sénégal.
Début novembre 1942, une invasion alliée (opération Torch) a lieu en Afrique du Nord. Elle bouleverse la situation politique et le cours de la guerre. Les troupes françaises en Afrique reprennent le combat contre les forces allemandes. C’est pourquoi, en mars 1943, la 4e Demi-brigade quitte Sénégal pour le Maroc.
1er REIM en Tunisie en avril-mai 1943
Après avoir rejoint les Alliés, les troupes françaises d’Afrique du Nord sont prêtes à participer à la campagne de Tunisie contre les forces de l’Axe – Allemands et Italiens – stationnées en Afrique. Ces derniers s’y sont repliés après leur défaite en Égypte en octobre 1942.
De retour du Sénégal en Afrique du Nord, la 4e DBLE passe quatre semaines au Maroc avant d’être acheminée par train en Tunisie. Sur place, elle fusionne avec un bataillon du 1er REI pour former une nouvelle unité : le 1er REI de Marche (1er REIM). La nouvelle unité provisoire reste sous les ordres du colonel Gentis et conserve le drapeau du 4e REI.
Les hommes du 1er REIM participent à la campagne de Tunisie aux côtés de leurs camarades du 3e REIM. Les légionnaires sont engagés dans de durs combats dans les djebels Mansour, Rhian et Alliliga, à Sidi Abd El Kerim, et surtout dans la plaine du Pont de Fahs, ainsi que dans le Djebel Oust et au Djebel Zaghouan, où les Italiens et les Allemands finissent par se rendre en masse. Le 13 mai, toutes les forces de l’Axe en Tunisie ont été vaincues ; la voie vers l’invasion de la Sicile par les Alliés en juillet 1943 est ouverte.
Le 30 mai, le régiment est dissous. Au cours de ses six semaines d’existence en Tunisie, remplies de combats héroïques, le 1er REIM a obtenu une citation à l’ordre de l’armée et le nom de bataille inscrit sur le drapeau du 4e REI : « DJEBEL ZAGHOUAN 1943 ».
Quant aux hommes du 1er REIM, ils formeront, en juillet, la moitié du légendaire RMLE, unité de la Légion qui jouera un rôle important dans la libération de la France de 1944 à 1945.
4e DBLEM au Maroc de 1946 à 1948
Pour garantir la présence de la France, et de la Légion étrangère en particulier, au Maroc après la Seconde Guerre mondiale, le « Régiment du Maroc » est officiellement reconstitué à Fès le 16 mai 1946, avec initialement un bataillon (le 1er), sous les ordres du lieutenant-colonel Félix Laparra. Néanmoins, peu après, la situation de la France en Indochine française s’est détériorée ; les troupes ont lentement regagné leurs anciens territoires coloniaux abandonnés après l’occupation japonaise de mars 1945. Les Français sont désormais confrontés au mouvement indépendantiste Viet Minh, contrôlé par les communistes de Ho Chi Minh, ainsi qu’à plusieurs groupes d’insurgés mineurs.
En conséquence, il n’y a pas assez d’hommes pour reformer un régiment à trois bataillons en Afrique du Nord. Ainsi, le 16 septembre 1946, le nouveau 4e REI se transforme en 4e Demi-brigade de Légion étrangère du Maroc (4e DBLEM), rappelant l’époque du Sénégal.
La nouvelle demi-brigade est composée de deux bataillons renforcés en octobre par une compagnie montée sur mulets, la dernière du genre au sein de la Légion étrangère et de l’armée française, stationnée à Khenifra. Plus tard, elle rejoint Ksar es-Souk (aujourd’hui Errachidia).
Les activités principales des hommes de la 4e DBLEM sont la construction de routes, la rénovation de camps, l’entraînement, les manœuvres et les patrouilles.
En juin 1947, le deuxième bataillon de Meknès (implanté au Quartier Bournazel, qui sera plus tard rebaptisé Quartier Bissey, en l’honneur du lieutenant-colonel Bissey du 2e REI) quitte le Maroc pour devenir la première unité de Légion à débarquer à Madagascar après 42 ans d’absence. Sa mission est de réprimer une révolte sur « l’île Rouge » et d’y rétablir l’ordre. La mission a été accomplie. Pour en savoir plus, voir La Légion étrangère à Madagascar en 1947-1951.
En novembre 1947, à El Hajeb, au Maroc, un nouveau 2e bataillon est créé.
En 1948, chacun des deux bataillons sélectionne une compagnie pour contribuer à la formation, en Algérie, du 2e Bataillon étranger de parachutistes (2e BEP).
4e REI au Maroc de 1948 à 1954
La création du 3e bataillon à Meknès en octobre 1948 permet la transformation de la demi-brigade. Le 16 octobre 1948, elle devient le nouveau 4e Régiment étranger d’infanterie, commandé par le lieutenant-colonel Gabriel Bablon.
Entre-temps, la guerre d’Indochine exige de nouveaux renforts. Presque chaque mois, un détachement de légionnaires du 4e REI quitte l’Afrique pour l’Extrême-Orient. De plus, le nombre d’engagés volontaires augmente considérablement en raison des pertes importantes subies par la France en Indochine. Afin de décharger partiellement la maison-mère de Sidi-bel-Abbès de sa tâche difficile, des groupes d’instruction commencent à apparaître parmi les unités de la Légion en Afrique du Nord, dont le 4e REI, pour assurer la formation de base des recrues.
En juin 1949, tout le 2e bataillon du 4e REI reçoit l’ordre de partir pour l’Indochine. Devenu le 5e bataillon, il est stationné dans le secteur de Loc Binh au Tonkin (le nord du Viêt Nam à l’époque). Ses légionnaires patrouillent la frontière avec la Chine et les routes reliant le secteur au delta tonkinois. En novembre 1949, le bataillon devient le 2e bataillon du nouveau 5e REI.
A l’époque, comme les autres unités de la Légion en Afrique du Nord, le régiment sert de réservoir d’hommes, de dépôt. Ceux qui reviennent du séjour de deux ans en Indochine y tournent avec ceux qui sont désignés pour partir.
Un certain nombre de sous-officiers et de légionnaires revenus d’Extrême-Orient passent leurs trois mois de congé de fin de campagne (CFC) dans le centre de repos du 4e REI à Rabat. En raison du manque permanent de cadres, ils sont souvent affectés à l’encadrement des compagnies d’instruction du régiment. La formation des jeunes recrues par les vétérans de l’Indochine est complétée par des manœuvres militaires et des patrouilles destinées à maintenir l’ordre dans la région.
Fin décembre 1949, à Ksar es-Souk, la 8e compagnie montée du régiment, la dernière du genre, est dissoute. Le 1er janvier 1950, elle devient la Compagnie portée du 4e REI.
L’année 1950 voit une forte diminution des effectifs du régiment en raison du conflit en Indochine. Cela provoque une nouvelle dissolution du 4e REI, qui a lieu le 31 mai 1951. Seuls deux bataillons subsistent. Au Maroc, le 1er bataillon est formé par la fusion des deux anciens bataillons (1er, 3éme), dont les effectifs ont été fortement réduits. Implanté au Quartier Bissey de Meknès, il conserve le drapeau et les traditions du 4e REI en tant qu’unité formant corps (c’est-à-dire une unité autonome, administrativement considérée comme un régiment). Le I/4REI est commandé par le lieutenant-colonel Jules Gaucher, un officier légendaire.
L’autre bataillon, le 4e (ex-2e), également formant corps, sert à Madagascar jusqu’à fin décembre 1951. Le mois suivant, il retourne au Maroc et s’installe dans la caserne Fontanel à Fès. Comme son homologue de Meknès, le 4e bataillon formant corps (BFC) assure le maintien de l’ordre dans la région, l’instruction des jeunes recrues et des travaux de construction de toutes sortes.
Peu de temps après, en mars 1952, le protectorat français du Maroc subit les premières actions rebelles après 18 années de paix.
Le même mois, la compagnie portée (elle aussi relativement autonome à l’époque) quitte Ksar es-Souk et retourne à Khénifra, son ancienne garnison, pour contribuer à apaiser les tensions dans cette région quelque peu troublée.
À la mi-1954, la guerre d’Indochine est finie. Voici quelques statistiques qui peuvent s’avérer intéressantes : Le 4e bataillon du 4e REI de Fès envoie cette année-là en Extrême-Orient 5 officiers, 70 sous-officiers et 830 légionnaires. Le bataillon lui-même compte environ 650 hommes, officiers et sous-officiers compris.
Cependant, avec la fin de la guerre en Indochine, la situation en Afrique du Nord s’aggrave considérablement. L’Algérie, la Tunisie et le Maroc sont touchés par l’insurrection. Fin 1954, dans la médina de Fès (la plus ancienne partie de la ville), les deux bataillons autonomes du 4e REI mènent l’opération Képi blanc pour rétablir l’ordre. Les temps ont changé.
4e REI au Maroc de 1955 à 1957
Le 1er mars 1955, le 4e REI est reconstitué en tant que régiment, les deux bataillons perdant l’autonomie qu’ils avaient jusqu’alors. Le colonel Gustave Borreill, ancien officier de la 4e DBLE au Sénégal, en prend le commandement. Le 4e bataillon du commandant Torquat retrouve son ancien numéro « 2 » de 1947. Parallèlement, la 2e compagnie portée est créée à Ksar es-Souk et occupe l’ancien camp de sa compagnie sœur. L’instruction des jeunes recrues est terminée.
Le 4e Etranger redevient un régiment de combat. Ses unités sont rapidement envoyées à Casablanca, Meknès, Khénifra, et surtout à Oued Zem, où un sauvage massacre de ressortissants européens a eu lieu en août 1955. Le 4e REI rétablit l’ordre dans tous ces secteurs révoltés. Les opérations militaires se poursuivent jusqu’à la fin décembre, notamment au nord, dans les montagnes du Rif (deuxième campagne du Rif). Le régiment y participe pleinement. Le sergent-chef Kolsch, trois caporaux-chefs, un caporal et dix légionnaires du régiment sont tués en opération au cours du second semestre de 1955.
Néanmoins, la situation politique changea rapidement et de manière inattendue. Au début du mois de mars 1956, le Maroc accède à l’indépendance, ce qui surprend de nombreux militaires ( mais pas seulement ). Fin juin, les unités du 4e REI sont envoyées à la frontière algéro-marocaine, dans l’est du Maroc, jusqu’à Bouarfa et Figuig. Ces postes sont perdus dans une zone désertique. Les hommes y passent un été très chaud aux côtés de leurs camarades du 2e REC. Beaucoup de légionnaires ont vu dans cette mission leur punition par le nouveau gouvernement marocain. Quatre autres caporaux et caporaux-chefs, ainsi qu’un légionnaire, sont morts après l’indépendance, entre avril et début juillet 1956.
Fin octobre, les unités du 4e REI regagnent leurs garnisons. Le 16 novembre 1956, le régiment est entièrement réorganisé pour devenir une unité d’infanterie motorisée moderne. Les deux bataillons sont dissous et remplacés par deux groupements des compagnies portées, les GCP. Il s’agit en fait d’un type de bataillon d’infanterie motorisée et légèrement blindé, composé de compagnies portées équipées de camions américains Dodge 4×4 et 6×6, d’automitrailleuses AM-M8 et de Jeeps. Les deux anciens bataillons ont formé le GCP 1, qui comprenait les 1re, 2e, 3e et 6e compagnies portées.
Le nouveau régiment intègre dans ses rangs le GPLEM (Groupement porté du Maroc), unité de la Légion également dissoute à cette date. Ce groupement forme le GCP 2 du 4e REI, composé des 4e et 5e compagnies portées.
Le 4e REI devient ainsi, avec le 2e REI (motorisé un mois plus tôt), le premier régiment d’infanterie de Légion entièrement motorisé.
Néanmoins, la situation au Maroc exige naturellement le départ des troupes françaises. Tandis que les deux compagnies semi-autonomes de l’ex-GPLEM gagnent la Mauritanie, le reste du 4e REI se dirige vers l’Algérie, où un conflit régulier a déjà éclaté.
Le 18 mars 1957, la 3e compagnie portée du capitaine Gay est la dernière unité du « Régiment du Maroc » à quitter sa terre natale. C’est aussi la dernière unité de la Légion étrangère à quitter le pays où tant de ses officiers, sous-officiers et légionnaires ont trouvé la mort au cours de la longue et difficile pacification du pays, qui a duré 27 ans. La Légion laisse derrière elle 50 ans de sacrifices et de travail acharné. Une page de son histoire se tourne…
4e REI en Algérie en 1957
Comme nous l’avons déjà mentionné, l’année 1954 marque non seulement la fin de la guerre d’Indochine, mais aussi le début des hostilités en Afrique du Nord française, en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Alors que le Maroc et la Tunisie sont devenus indépendants au début de l’année 1956, la situation en Algérie est beaucoup plus compliquée. Il ne s’agit pas d’un protectorat ou d’une colonie. Elle faisait partie intégrante de la France, un département français régulier créé en 1848. La partie fertile du nord de l’Algérie était habitée par des centaines de milliers de colons d’origine européenne, notamment des Français, des Italiens et des Espagnols dont les familles vivaient là depuis de nombreuses décennies. C’est pourquoi on ne voulait pas abandonner cette terre.
La principale force rebelle anti-française en Algérie était représentée par le Front de libération nationale (FLN) et sa branche armée, l’ALN. Les rebelles menaient une guérilla et attaquaient, par petits groupes, les représentants français (autochtones et européens), les convois, les dépôts et les petits postes militaires. En outre, ils ont attaqué des communautés indigènes favorables à la présence française ainsi que des usines et des fermes appartenant à des Français et, en guise d’avertissement, ils ont tué les civils innocents qui y vivaient ou y travaillaient. En réponse, les autorités françaises lancent une politique anti-insurrectionnelle et des opérations militaires dans toute l’Algérie, bien qu’elles n’aient jamais officiellement déclaré la guerre. En 1957, la situation dans le pays était déjà très grave.
Le 4e REI réduit se dirige vers le Constantinois, région culturelle et historique du Maghreb, située au nord-est de l’Algérie. L’état-major s’installe à Tébessa, près de la frontière tunisienne. Les compagnies sont dispersées sur un vaste territoire. Deux sont stationnées autour de Biskra, à environ 290 km au sud-ouest de Tébessa, tandis que deux autres sont implantées au sud, à Bir el-Ater, à quelque 90 km, et à Negrine (145 km).
Le colonel Maurice Lemeunier succède au colonel Borreill. A la Légion depuis 1934, Lemeunier fait partie des premiers éléments du 4e REI reconstitué en mai 1946 et en est le commandant en second de 1950 à 1951. Il commande ensuite la 13e DBLE lors de la bataille décisive de Diên Biên Phu en Indochine en 1954 et est emprisonné par le Viêt Minh.
Les compagnies du GCP 1 ont participé aux opérations contre les fellagas (surnom des rebelles). Les opérations se concentrent principalement sur les trains de ravitaillement ennemis, qui traversent régulièrement la frontière pour rejoindre leurs camps en Tunisie voisine. Les accrochages, les diverses missions de reconnaissance, de protection ou de liaison, la construction de postes et de camps se succèdent.
Entre-temps, suivant une règle prescrite pour tous les régiments d’infanterie et de cavalerie de la Légion, des Harkis sont rattachés au régiment. Il s’agit d’Arabes musulmans locaux pro-français qui servent dans une harka, généralement un groupe à cheval, dirigé par des cadres de la Légion. Ils assuraient la reconnaissance et patrouillaient dans le secteur qui leur était assigné.
GCP 2 du 4e REI en Mauritanie de 1957 à 1958
Les compagnies de l’ex-GPLEM, transformées en GCP 2 sous les ordres du commandant Darmuzai, sont implantées à Fort Trinquet et Fort Gouraud, dans le nord de la Mauritanie. Ce territoire est bien connu de la 4e compagnie portée du groupement, qui y a déjà séjourné dans les années 1930, à l’époque où l’unité servait encore en tant que Compagnie montée automobile du 4e REI, la CMA/4.
En Mauritanie, le GCP 2 a fait partie d’une coalition franco-espagnole pour combattre les milices marocaines et les tribus locales de l’Armée de libération du Sahara au Sahara espagnol (l’actuel Sahara occidental), alors territoire espagnol situé au sud du Maroc et à l’ouest de la Mauritanie. Le nouveau Royaume du Maroc l’a revendiqué comme sa partie intégrante.
En raison de la grande distance qui le sépare du P.C. régimentaire et des différences entre les théâtres d’opérations et les missions particulières, le GCP 2 4e REI devient, le 1er août 1957, une unité formant corps, rattachée au commandement militaire de la Mauritanie. En octobre, le commandant Mattei prend la tête du groupement.
Au début de l’année 1958, l’unité participe avec succès aux combats de la guerre d’Infi au Sahara espagnol (opération Ecouvillon, également connue sous le nom d’opération Ouragan). Comme lors de la guerre du Rif dans les années 1920, les légionnaires français ont combattu aux côtés de leurs collègues de la Légion espagnole.
Par la suite, le GCP 2 du commandant Mattei quitte la Mauritanie et, perdant son autonomie, rejoint le reste du régiment en Algérie en avril 1958, dernière unité de la Légion étrangère à rejoindre la guerre d’Algérie. En Mauritanie, le groupement compte trois légionnaires tués.
4e REI en Algérie de 1958 à 1962
Entre-temps, au début du mois de janvier 1958, le 4e REI reçoit un nouveau drapeau régimentaire. Il remplace l’ancien, qui avait été le témoin de plus de 30 ans de gloire du régiment.
En 1958, une « guerre du barrage » s’engage sur la ligne Morice, une ligne défensive clôturée, barbelée, électrifiée, minée et surveillée en permanence, qui longe la frontière entre l’Algérie et la Tunisie. L’ordre a été donné de neutraliser tous les groupes rebelles désireux de la franchir. Plusieurs unités de la Légion, dont le 4e REI, participent à cette mission.
Avec le P.C. du régiment situé à Bir el-Ater, au sud de Tébessa, depuis fin mars 1958, les compagnies effectuent des patrouilles de jour et de nuit le long de la ligne électrifiée et poursuivent les fellagas aux côtés des escadrons du 1er REC.
C’est à cette époque que les GCP ont été rebaptisés EMT (Etat-Major Tactique). Il s’agit de l’équivalent français de l’appellation américaine Combat Command. Comme les GCP, les EMT restaient des forces opérationnelles semi-indépendantes dont les compagnies pouvaient être interchangeables de temps à autre en fonction des besoins opérationnels. Ce qui était impossible dans les anciens bataillons.
En août 1959, le 4e REI quitte Bir el-Ater et se dirige vers le nord de l’Algérie. Il s’installe dans un territoire situé entre Bône, La Calle, Lamy et Guelma et y reste jusqu’en 1962, en conservant les mêmes missions : la surveillance de la frontière et la chasse aux rebelles.
En février 1962, le régiment, désormais commandé par le lieutenant-colonel Michel Vadot, est regroupé dans le secteur de Negrine. Peu après, le 19 mars 1962, le traité des Accords d’Évian met fin à la guerre d’Algérie. Début juillet, la France reconnaît l’indépendance de l’Algérie.
Au cours du conflit algérien, le 4e REI a perdu 3 officiers, 8 sous-officiers et 60 légionnaires.
4e REI en Algérie de 1962 à 1964
Après l’indépendance, le régiment s’est retiré plus au sud pour s’étendre dans l’est du Sahara algérien, entre Touggourt, Ouargla, Ghardaria, Hassi Messaoud, El Golea et Fort Flatters. Les légionnaires gardent les installations pétrolières d’huiles et de gaz françaises, protègent les convois, effectuent des exercices et des patrouilles, et aménagent leurs postes et leurs bases.
En février 1963, la 1re compagnie portée est dissoute. Elle est suivie trois mois plus tard par la 3e, à l’époque l’unité la plus isolée de la Légion. Elle gardait les structures pétrolifères à In Amenas, en plein Sahara, près de la frontière libyenne. Les deux unités sont remplacées par les 2e CSPL et 3e CSPL, compagnies sahariennes stationnées à Laghouat, qui fusionnent avec le régiment au début du mois d’avril. Fin septembre, la 5e compagnie est dissoute à Hassi Messaoud.
D’octobre à décembre, le 4e REI gagne les grands territoires sahariens du sud-ouest algérien, alors fief du 2e REI. Les compagnies sont réparties entre Colomb Béchar, Adrar, Amguid et In Salah, l’état-major du régiment étant installé à Reggane, centre des premiers essais nucléaires français à l’époque. Quelques mois plus tard, le régiment déjà réduit (la nouvelle 3e compagnie – l’ancienne 3e CSPL – ayant été dissoute à la mi-janvier 1964) est frappé par une vaste réorganisation de l’armée française dans l’Algérie indépendante. Une dernière cérémonie a lieu à Reggane le 24 avril. Par la suite, le 30 avril 1964, le 4e Régiment étranger d’infanterie du lieutenant-colonel Jacques Brulé est officiellement dissous à Aubagne, en France. C’est la disparition définitive du 4e REI du sol africain.
Comme en 1940, les légionnaires du 4e Etranger dissous fusionnent avec le 2e REI, dont ils forment l’EMT 2 à trois compagnies, sous les ordres du commandant Duclos. Parallèlement, la musique régimentaire, recréée en 1962, est transférée au 2e REP (régiment de parachutistes, l’ex-2e BEP).
Le drapeau est déposé dans la salle d’honneur de la Légion à Aubagne. Il ne sera retiré qu’en septembre 1977, date à laquelle il est remis au tout nouveau Régiment d’instruction de la Légion étrangère (RILE) créé à Castelnaudary, dans l’Aude. En juin 1980, ce dernier devient le 4e Régiment étranger (4e RE) après avoir repris le numéro, l’insigne, l’histoire et les traditions de l’ancien « Régiment du Maroc ». La légende continue…
4e REGIMENT ETRANGER D’INFANTERIE en 1920-1964: Une galerie d’images et de documents supplémentaires
4e REI: Les Chefs de corps
PERIODE | CHEF DE CORPS | |
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4e RE | 1920-1922 | Lcl MAUREL Lucien |
4e REI | 1922-1926 | Col MAUREL Lucien |
4e REI | 1926-1927 | Lcl POURAILLY Olympe |
4e REI | 1927 | Col POUPILLIER Edmond |
4e REI | 1927-1928 | Lcl POURAILLY Olympe |
4e REI | 1928-1933 | Col MATHIEU Joseph |
4e REI | 1933-1934 | Col CONTE Etienne |
4e REI | 1935 | Col GELY |
4e REI | 1935-1936 | Col CONTE Etienne |
4e REI | 1936-1940 | Col LORILLARD Paul |
4e REI | 1940 | Lcl GENTIS Auguste |
4e DBLE | 1941-1943 | Col GENTIS Auguste |
1er REIM | 1943 | Col GENTIS Auguste |
4e REI | 1946 | Lcl LAPARRA Félix |
4e DBLE | 1946-1948 | Lcl LAPARRA Félix |
4e DBLE | 1948 | Lcl BABLON Gabriel |
4e REI | 1948-1950 | Lcl BABLON Gabriel |
4e REI | 1950-1951 | Lcl RABERIN Jean |
4e REI | 1951 | Lcl SOURD |
4e REI | 1955-1957 | Col BORREILL Gustave |
4e REI | 1957-1959 | Col LEMEUNIER Maurice |
4e REI | 1959-1961 | Lcl GEORGEON Etienne |
4e REI | 1961-1962 | Lcl VADOT Michel |
4e REI | 1962-1964 | Lcl BRULE Jacques |
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Principales sources d’informations:
Képi blanc revues
Légion Etrangère revues
Bulletins annuels de la Légion Etrangère (les années 1950, 1960)
P. Cart-Tanneur + Tibor Szecsko: Le 4ème Etranger (Editions B.I.P., 1987)
J. Brunon, G.-R. Manue, P. Carles: Le Livre d’Or de la Légion Etrangère (Charles-Lavauzelle, 1976)
de Collectif: Historique des unités de la Légion étrangère pendant la guerre 1914-1918 (Maroc et Orient) (D. Heintz & Fils, 1922)
Alain Gandy: La Légion en Algérie (Presses de la Cité, 1992)
Martin Windrow: Our Friends Beneath the Sands: The Foreign Legion in France’s Colonial Conquests
(Weidenfeld & Nicolson, 2011)
Pierre Dufour: Génie-Légion (Lavauzelle, 2000)
Diego Falcone: Ma vie racontée… (An Italian in the Foreign Legion 1946-58; Paris, 2011)
Memorial Gen Web
Fanion Vert et Rouge
Wikipedia.org
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L’article original : 4th Foreign Infantry Regiment
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La page a été mise à jour le : 16 mai 2024