Ces unités étaient composées de légionnaires-mécaniciens spécialisés dans la réparation de véhicules militaires, civils, de moteurs et de matériel lourd. Ils jouent un rôle actif et important tant dans leurs ateliers qu’au sein d’équipes mobiles à l’extérieur de leurs garnisons. Les derniers pelotons de réparation ont été dissous à la fin de l’année 1954. Ils sont remplacés par des mécaniciens réguliers issus des unités du Service du Matériel.
Peloton de Réparation de Légion Etrangère N° 1
Le Peloton de Réparation de Légion Etrangère N° 1 (PRLE 1) est créé à Ouargla, dans le désert du Sahara à l’est de l’Algérie, fin 1948. Le PRLE 1 est administrativement affecté à la 2e CSPL, l’une des compagnies sahariennes portées de la Légion. Cette dernière est stationnée à environ 350 km au nord-ouest, à Laghouat.
Le Peloton de Réparation N° 1 accomplit des tâches pour le compte des unités de la Légion et des unités françaises servant dans l’est de l’Algérie, dans le désert du Sahara.
Il est probable que le PRLE 1 ait succédé à la 1re CLERA (Compagnie de Légion étrangère de réparation automobile), l’une de ces mystérieuses unités de la Légion étrangère qui ont été effacées de l’histoire avant d’avoir atteint leur plein statut opérationnel. La 1re CLERA a été brièvement active en 1948 (jusqu’en novembre) et a également été officiellement stationnée à Ouargla sous les ordres du capitaine Bernard. Or, cet officier était en fait le commandant de la 2e CSPL (de 1946 à 1950), dont la compagnie était installée à Ouargla de 1946 à mars 1948.
Cette situation apparemment curieuse n’est pas du tout inhabituelle dans la Légion. Un commandant peut être autorisé par son supérieur à établir le noyau d’une autre unité au sein de son unité existante avec ses propres hommes, facilitant ainsi le travail administratif initial et accélérant l’expansion et l’indépendance de la nouvelle unité. Un exemple concret : un embryon d’escadron monté du 2e REC (en fait, le dernier escadron à cheval de la Légion) a été formé en 1947 au sein de l’escadron hors rang du régiment, et officiellement commandé par son commandant de l’époque.
Cependant, dans une partie relativement calme et déserte de l’Afrique du Nord à l’époque (1948), pendant la guerre en cours en Indochine française et les opérations militaires à Madagascar, le maintien d’une compagnie de réparation entière aurait pu être considéré comme un luxe inutile. C’est pourquoi les autorités françaises ont rejeté cette idée. Au lieu de cela, un seul peloton de réparation est créé.
Le PRLE 1 est dissous le 31 décembre 1954.
Peloton de Réparation de Légion Etrangère N° 2
Le Peloton de Réparation de Légion Etrangère N° 2 (PRLE 2) est créé à Colomb-Béchar, dans l’ouest de l’Algérie, à la fin des années 1940. Le PRLE 2 est administrativement rattaché à la 1re CSPL. Cette dernière est stationnée à environ 200 km au nord-est, à Ain Sefra, une ancienne garnison de la Légion.
Le Peloton de Réparation N° 2 accomplit des tâches pour le compte des unités de la Légion et des unités françaises servant dans l’ouest de l’Algérie, y compris dans le désert du Sahara et dans les régions limitrophes du Maroc.
Le PRLE 2 est dissous le 31 décembre 1954.

Peloton de Réparation de Légion Etrangère N° 3
Le Peloton de Réparation de Légion Etrangère N° 3 (PRLE 3) est formé à Gabès, dans l’est de la Tunisie, à la fin des années 1940. Le PRLE 3 est administrativement rattaché au 6e REI. Cette dernière unité se trouve à environ 300 km au nord-ouest, au Kef.
Le Peloton de Réparation N° 3 accomplit des tâches pour le compte de la Légion et des unités françaises servant en Tunisie, un protectorat français en Afrique du Nord à l’époque.
Le PRLE 3 est dissous le 31 décembre 1954.

Peloton de Réparation de Légion Etrangère N° 4
Le Peloton de Réparation de Légion Etrangère N° 4 (PRLE 4) est le plus remarquable des quatre pelotons de réparation. Elle est en partie connue grâce à son insigne d’unité. Le PRLE 4 a été créé à Sidi Bel Abbès, la portion centrale de la Légion à l’époque, dans le nord-ouest de l’Algérie, le 1er juillet 1950. Le PRLE 4 est composé de légionnaires-spécialistes revenus d’Indochine. Commandée par le capitaine Busière, le peloton est rattaché au Dépôt commun de la Légion (DCLE, successeur du DCRE), également stationné à Sidi Bel Abbès.
En juillet 1950, le PRLE 4 quitte l’Algérie pour l’Afrique Occidentale Française (AOF). Le voyage passe par Dakar, au Sénégal, où les hommes arrivent le 29 juillet. Quelques jours plus tard, le peloton est installé à Bobo-Dioulasso, la capitale de la Haute-Volta (l’actuel Burkina Faso, un pays situé au sud du Mali).
Les sources officielles ne mentionnent pas en détail la mission du peloton en Haute-Volta. De plus, aucune guerre ou opération militaire n’a lieu en Afrique de l’Ouest à cette époque. Cependant, les recherches révèlent que la France a modernisé le réseau routier de la région et renforcé les moyens des services chargés de l’entretien des routes. En outre, une filiale régionale de la Compagnie française pour le développement des fibres textiles (CFDT), une importante société d’État dont la mission était d’organiser la culture du coton, était installée à Bobo-Dioulasso. Il est donc probable qu’un grand nombre de voitures, de camions, de machines et d’autres équipements étaient réparés quotidiennement dans la région.
Pour mémoire, le PRLE 4 était vraisemblablement la seule unité française « européenne » (c’est-à-dire composée d’hommes blancs) stationnée en Haute-Volta à l’époque.
En octobre 1950, un second détachement du peloton arrive en AOF en provenance de Sidi Bel Abbès. Il est implanté à Kati, une petite ville proche de Bamako (au Soudan, l’actuel Mali), à environ 310 miles (500 km) au nord-ouest de Bobo-Dioulasso. Une importante route coloniale entre Bamako et Bougouni, une autre ville de l’actuel Mali, a été construite dans la région à l’époque.
Un ancien numéro du magazine Kepi Blanc mentionnait à propos de la section :
Le climat de l’A.O.F. est dur, la chaleur est lourde. Néanmoins, les légionnaires donnent le maximum et les travaux furent toujours bien exécutés.
A partir de décembre 1951, les légionnaires en fin de contrat avec la Légion reviennent individuellement de Haute-Volta à Sidi Bel Abbès. Il ne reste plus que 22 hommes. Avec leur capitaine, ils quittent Bobo-Dioulasso le 23 juillet 1952, deux ans après leur arrivée (durée normale d’un engagement français de longue durée).
A Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire, où les hommes s’arrêtent quelques jours, le PRLE 4 est officiellement dissous le 29 juillet 1952.
Le 5 août, les hommes arrivent à Dakar, où les attend le détachement de Kati. Après un voyage en bateau et deux jours de repos à Casablanca, au Maroc, les légionnaires du capitaine Busière arrivent à Sidi Bel Abbès par le train le 13 août 1952. [1]
1. À ceux qui ont lu l'excellent livre de Tibor Szecsko sur les insignes de la Légion et qui constatent de légères différences dans les informations et les dates fournies : Cet article s'appuie sur des sources plus anciennes et originales ; par conséquent, les informations et les dates devraient être un peu plus précises. Merci de votre compréhension.



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Principales sources d’informations:
Képi blanc revues
Plaquettes annuelles de la Légion Etrangère
Wikipedia.org
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L’article original: Foreign Legion Repair Platoons in Africa
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La page a été mise à jour le : 11 janvier 2025